mardi 22 mars 2016

Circus Maximus

LE CIRCUS MAXIMUS


Introduction :

Le Circus Maximus a été construit à peu près en l'an 600 av. JC. sur l'ordre du roi étrusque Tarquin l'Ancien à l'emplacement où depuis Romulus se déroulaient les rites et jeux sacrés en l’honneur de Neptune. 
Il a été maintes fois réaménagé, mais la forme qu’on lui connaît aujourd’hui (par représentation) est en grande partie due à César, car il l’a, à la demande des spectateurs, agrandi à ses 650 mètres de longueur, et ses 200 mètres de largeur en -46. Il pouvait accueillir environ 250 000 personnes.
  I.  Lieux de l'édification, utilité :

Au sud du Vélabre existait une dépression entre les collines du Palatin et de l'Aventin, nommée Vallis Murcia, qui de tout temps fut utilisée pour des rassemblements populaires, des processions, des défilés. Un ruisseau en dessinait l'axe central. Cette petite vallée servit pour les courses de chevaux qui étaient les jeux les plus anciens de Rome. C'était le plus grand cirque de la ville.
 
II. Les Spectacles :

Le départ des courses était donné d'une tribune, le pulvinar (loge impériale), où se tenait l'organisateur des courses. Ce magistrat donnait le signal du départ, en lançant une étoffe blanche : la mappa. La course devait faire sept tours de piste de 7 500 mètres. Les jeux commencent par la pompa, procession (ou défilé) qui va du Forum Romanum au Circus Maximus.

Les jeux comprenaient de la voltige, des danses pyrrhiques (guerrières), des courses de chars (pour chaque course, douze attelages étaient au départ dans les stalles (les carceres) ; les chars sont tirés par deux chevaux pour les « biges », quatre pour les « quadriges » et jusqu'à dix pour les « decemjuges » ; les cochers étaient souvent des esclaves), et des combats de gladiateurs (avant la construction de l'amphithéâtre de Statilius Taurus et surtout du Colisée, mais ils étaient rares, se déroulant plus généralement sur le Forum Romanum).


En 549 eut lieu la dernière course, après laquelle le Circus Maximus fut abandonné et tomba en ruine.

III. Histoire : destructions, reconstructions, fonctions, et cetera :
De sa création au VIIème siècle avant J-C à sa désaffectation en 549 (par l'ordre du roi ostrogoth qui mit un terme aux Jeux), le Circus Maximus n'a préservé qu'une seule et même fonction, malgré les nombreux siècles, empereurs, rois et modifications traversés ; celle d'un cirque romain, variant seulement les Jeux proposés (course de chars/chevaux, voltige, danses pyrrhiques -guerrières, et cetera).


Cependant, il a connu de nombreux réaménagements et un agrandissement majeur effectué par César, lui rajoutant 230 mètres de longueur et 117 mètres de largeur en -46. Durant le premier siècle, les constructions et réparations suite à quelques incendies (dont deux en 64 sous Néron) s'enchaînèrent et se multiplièrent. Les étapes majeurs de sa conservation et des améliorations sont :
  • -239 : douze boxes de départ et une tribune pour les magistrats
  • -196 ; mise en place d'un arc triomphal remplaçant une entrée
  • -33 : ajout de sept dauphins en bronze et de la Spina
  • Sous le règne d'Auguste fut crées une zone réservée aux dieux et une tribune impériale
  • -10 : placement de l'obélisque de Ramsès II sur la Spina
  • L'empereur Claude fit construire des tribunes en pierres dont deux loges spéciales ; pour l'empereur et les mécènes des Jeux
  • Néron fit installer une longue barre continue en bois recouverte d'ivoire pour protéger les spectateurs des fauves, rendant leurs prises impossibles
  • Suite au grand incendie de Rome (du 18 au 24 juillet 64), où le cirque fut entièrement dévasté (tribunes, gradins, …), il fut reconstruit en marbre et en pierre
  • 357 : placement d'un second obélisque, celui de théodose offert par Thoutmosis III de Thèbes 

IV. Quelques inscriptions et reliefs :

Le Circus Maximus comportait deux obélisques installés
 

successivement sur la spina.


Celui d'Auguste et celui de Constance. Le premier

comportait cette inscription sur son socle :
« Imperator Caesar divi filius Augustus, pontifex maximus, imperator XII, consul XI, tribunicia potestate XIV, Aegypto in potestatem populi Romani redacta, Soli donum dedit. »

Qui signifie :

« L’imperator César Auguste, fils du divin (César), grand pontife, imperator 12 fois, consul 6 fois, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 14ème fois, après la soumission de l’Égypte à la puissance du peuple romain, a fait don (de cet obélisque) au Soleil. »

                                

Mais au XVIème siècle, le pape Sixte-Quint plaça au centre de la place du Peuple l'obélisque d'Auguste sur lequel il a fait graver :

« Ante sacram aedem augustior laetiorque surgo cuius ex vtero virginali aug imperante sol iustitiae exortus est »

Qui signifie :

« Je m’élève plus Auguste et plus joyeux devant la demeure sacrée de celle dont le ventre virginal, sous le règne d’Auguste, donna naissance au soleil de la justice. »

Quant au second obélisque, ses faces comportent des hiéroglyphes et la face est du piédestal  une inscription latine. Ce dernier est aussi orné de reliefs représentant différentes représentations selon la face ; la face ouest la soumission des Barbares, la face est, Théodose qui offre le laurier de la victoire, celle sud, l'empereur et sa cour comme pour la face nord avec pour différence une course de char en plus. 
L'inscription sur la face est est : 
"DIFFICILIS QVONDAM DOMINIS PARERE SERENIS
IVSSVS ET EXTINCTIS PALMAM PORTARE TYRANNIS
OMNIA THEODOSIO CEDVNT SVBOLIQVE PERENNI
TER DENIS SIC VICTVS EGO DOMITVSQVE DIEBVS
IVDICE SVB PROCLO SVPERAS ELATVS AD AVRAS"

Qui signifie : 
« Alors qu’autrefois j’opposais de la résistance, on me donna l’ordre d’obéir à des maîtres sereins et de porter leur palme, une fois les tyrans vaincus. Tout cède à Théodose et à sa descendance éternelle. C’est ainsi que, moi, j’ai été dompté et vaincu en trois fois dix jours et élevé vers le sommet de l’air, sous le gouverneur Proclus. »

V. D'avant en arrière :

La vallée herbeuse que forme aujourd'hui le Circus Maximus est utilisé pour de grands événements : des concerts (jusqu'à 200 000 spectateurs), le rassemblement après la victoire de l'Italie à la Coupe du monde de football de 2006 (1 million de personnes), des séances de cinéma géant en plein air, ...



Les représentations à son apogée :





















De nos jours :





Aurore & Mathilde
















lundi 21 mars 2016

Le Panthéon


Le Panthéon


Le Panthéon vu de l’extérieur


Le Panthéon est un temple dans lequel le culte de tous les dieux est pratiqué. Le mot panthéon vient du grec πάνθειον / pántheion, qui signifie « de tous les dieux ».  La forme latinisée Pantheum est attestée chez Pline l'Ancien.
           

Le Panthéon est un bâtiment à l'architecture complexe. Il est composé d'une coupole, d'une rotonde, et d'un pronaos (littéralement « l'espace situé devant le temple »). Ses dimensions sont les suivantes : la coupole à caisson a un diamètre de 43 mètres et l'oculus, seule source de lumière de l’édifice, situé à son sommet, a un diamètre de 8,7 mètres. Les murs sont d'une épaisseur de 7 mètres pour pouvoir supporter la coupole. Le diamètre de la rotonde est donc de 57 mètres. Le portique, a une longueur de 33 mètres et une profondeur de 15,5 mètres, soutenu par 16 colonnes monolithiques de granit.

Plan du Panthéon 



La coupole vue de l’intérieur


Le temple, tel que nous le connaissons actuellement, a été construit entre 118 et 125 sous l'empereur Hadrien. Il fût bâti pour remplacer le premier, construit par Agrippa, administrateur sous Auguste, en -25, endommagé par plusieurs incendies, puis complètement détruit par un dernier sous Trajan, en 110.

        Au départ consacré à tous les dieux romains, le temple est donné en 609 par l’empereur Byzantin Phocas au pape Boniface IV qui le reconverti en église.
C’est le plus grand monument romain antique qui nous soit parvenu dans un état pratiquement intact. Il a été utilisé de manière ininterrompue de 125 jusqu'à nos jours. Plusieurs niches, encadrées de colonnes, placées tout autour du Panthéon, abritaient des statues de dieux à l'époque antique. Ces espaces sont aujourd'hui transformés en chapelle et abritent pour certains des tombeaux (les rois Victor Emmanuel II et Umberto I, Raphaël...). Ils servent aussi de mausolée pour quelques grands hommes de la nation italienne.


  
  Sur le fronton, on peut voir une dédicace à Agrippa :

« M. AGRIPPA L. F. COS. TERTIUM FECIT »

Ce qui signifie : « Marcus Agrippa, fils de Lucius, consul pour la troisième fois, le fit bâtir. »
           







 Dans l’Antiquité, le Panthéon et ses environs auraient pu ressembler à l’image suivante :

Le Panthéon dans l'Antiquité
   
           
           Aujourd’hui, le Panthéon est quasiment resté identique, seuls les bâtiments aux alentours ont changé.

Le Panthéon aujourd'hui


OBLE-JORE Alexina & RENARD Alice

Herculanum

Herculanum

 
 
Introduction:
 
Carte de la zone d'éruption du Vésuve en 79
Herculanum est une ville antique romaine située dans la région de Campanie, juste à côté de la ville moderne d'Ercolano. Le site d'Herculanum est certes moins vaste, célèbre et visité que son voisin, Pompéi cependant, il est pourtant bien mieux préservé. Cette cité est estimée d'une superficie de 12 hectares et d'une population d'environ 4000 habitants. La plupart des édifices publics ou culturels antiques sont encore inconnus à ce jour, suite aux nombreuses catastrophes sismiques dont la plus marquante demeure l'éruption du Vésuve en 79. Herculanum a subi avant cela, en 62 après J.C, comme à Pompéi, un tremblement de terre qui la détruite partiellement. On la reconstruit seulement en 76, Herculanum étant une cité de villégiature un peu à part.
 
 
Que s'est-il passé en en 79 après J.C ?
 
Vue d'Herculanum et du Vésuve
Située sur la baie de Naples comme ses voisines, Herculanum est totalement détruite par l'éruption du Vésuve en 79. Le cataclysme ne fut pas si meurtrier: selon l'historien Nicolas Monteix, la plupart des habitants auraient put s'enfuir, au contraire de Pompéi.
 
 
 
Déroulement:
Etagère carbonisée lors de l'éruption
 
Herculanum fut ensevelie sous une couche de matériaux volcaniques de plus de 15m d'épaisseur. Pendant longtemps, à cause d'insuffisantes connaissances en matière de volcanologie, on pensa à une simple coulée de lave qui aurait engloutie la cité. Les progrès dans la compréhension des manifestations volcaniques ont donné lieu à deux hypothèses: la première serait qu'Herculanum a été submergée par une coulée de boue brûlante et fluide suivie de pluie diluviennes. La fange brûlante noya les maisons, s'infiltra dans toutes les rues, carbonisa les arbres, les poutres, le mobilier. 
Selon l'autre théorie, une nuée ardente aurait accompagnée l'éruption principale. Une avalanche de roches et de cendres mêlées à un gaz à très haute température a dévalé la pente et a englouti Herculanum.
 

Les ruines d'Herculanum et la ville d'Ercolano
 
Une étude portant sur les dépôts volcaniques lors de fouilles dans les années 80 révéla une accumulation en 2 étapes: les strates inférieures étaient composées de matériaux légers, cendres et éclats de roches avec inclusion de petits débris, comme des morceaux de tuiles. Les couches supérieures témoignent elles d'une force puissante ayant entraîné comme des colonnes ou des blocs de maçonnerie issus de murs fracassés.
Selon une observation depuis le rivage d'Herculanum, on reconstitue le scénario suivant: en quelques minutes, une coulée issus du Vésuve atteint la cité par le côté est. Charriant lors de son passage des débris légers, elle noie Herculanum sous plusieurs mètres, enrobe mobiliers et victimes, mais ne les volatilise pas. Le flot pyroclastique principal suit après, massif et dévastateur, il achève l'enfouissement de la ville.
Cette croute qui recouvra Herculanum permit de reconstruire la nouvelle ville de Résina au-dessus. Cependant, une nouvelle et violente éruption en 1631 l'ensevelit, ce qui permettra en 1969 de donner jour à Ercolano, actuelle ville qui borde la cité antique.
 
D'un point de vue touristique, Pompéi a enregistré en 1997 près de 2 millions de visiteurs alors qu'Herculanum en concentre 10 fois moins. Le site Herculanum est aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Moins d'un quart de la cité est sortie entièrement de terre: les fouilles ont été stoppées à la limite de la ville d'Ercolano.
Herculanum en entier
La Surintendance archéologique de Pompéi est un organisme public rattaché au Ministère italien des Biens et des Activités culturelles, qui est responsable de la protection et la valorisation des 4 sites antiques de Pompéi, Herculanum, Stabies et Oplontis. Elle employait en 1997 1 milliers de personnes dont un douzaine d'archéologues. Outre les tâches administratives, les actions de préservation des sites représentent une part importante de son activité face aux menaces naturelles, comme l'érosion du site (pluie, vent, soleil).

Le Vésuve est-il encore aujourd'hui dangereux ?

Le Vésuve, haut de 1281m
La zone alentour du Vésuve est très peuplée parce que le sol volcanique est très fertile. Naples, par exemple, est construite sur une chambre magmatique très importante, dont l'explosion serait catastrophique. Il y a près de 600 000 napolitains qui habitent sur une zone rouge directement au pied du volcan. Le Vésuve étant un volcan actif (sa dernière éruption étant en 1944), un plan a déjà été prévu pour évacuer tous les habitants de la région, notamment ceux qui se trouvent en zone rouge et jaune. Les géologues peuvent prévenir cette mesure environ quinze vingt jours à l'avance. La ville de Naples, quant à elle, détruit les habitations qui se situent au pied du volcan en offrant des compensations aux personnes déménageant. Enfin, le volcan est surveillé par l'observatoire du Vésuve à Naples et affirme qu'au pire, le volcan est seulement dans un stade éruptif très initial.
 
Conclusion:
 
Le site d'Herculanum apporte un important témoignage sur l'architecture, les objets du quotidien et sa population (350 corps retrouvés). Malgré une forte probabilité d'éruption, la densité de population reste très forte et se délocalise du pied du volcan, afin d'éviter un trop grand nombre de victimes en cas d'éruption telle que celle de 79.
 
Bony Marina

La maison des Vestales.

La Maison des Vestales


I. Présentation Générale.

La maison des Vestales se situe à Rome, dans le Forum Romain (Forum Romanum), à l’est. Cet édifice est placé à gauche du temple circulaire de Vesta . Les Vestales, habitantes de cette demeure, étaient les gardiennes du temple, choisies entre 6 et 10 ans, et étaient chargées d’entretenir le feu sacré. Aussi appelées prêtresses, Ces jeunes filles étaient censées rester au service de Vesta pendant 30 ans. En échange de leurs services, elles recevaient un grand prestige.
Reconstitution, endroit consacré au feu.


II. La fonction du bâtiment.

     La fonction première de la maison des vestales était d’entretenir le culte de la déesse Vesta. Elle servait aussi à héberger les Vestales. Son appellation est dût à Vesta (déesse du feu, du foyer et de la fidélité).

III. Ses dimensions et son plan.

         C’était une maison à deux étages, dotée d’une grande cour rectangulaire intérieure mesurant environ 60 mètres de longueur sur 20 de largeur,  ainsi que de trois bassins. 
Statue d'une Vestale.

 Autour de l’ancienne cour se trouvent des sculptures représentant pour la plupart des Vestales, elles dateraient environ du IIIe siècle après J-C.  

IV. Son constructeur.


statues entourant les bassins.

    C’est Numa Pompilius (deuxième roi légendaire de Rome) qui est à l’origine de cet édifice. Il fut construit en -497 avant JC. Elle a été crée pour héberger les vestales. Le temple, situé près de la maison des Vestales, est rond, ancien et aurait été construit, tout comme la maison, sous Numa Pompilius, sous la monarchie romaine.



V. Sa conservation et ses changements de fonction.

    La maison des vestales fut détruite à plusieurs reprises par des incendies. En 64, elle fût reconstruite pour la première fois par Néron. En 191, elle fut détruite à nouveau, et c’est Septime Sévère qui s’est occupé de sa reconstruction en 193. La maison des vestales fut reconstruite et remaniée mais aussi modifiée. Au début, elle servait à héberger les vestales. Par la suite, elle fut consacrée plus précisément au culte de Vesta. Durant le développement du christianisme, la maison des vestales abrita des fonctionnaires de l’administration impériale. Du 9e au 12e siècle, la maison fut peu à peu abandonnée.
Reconstruction.


VI. Conclusion.


Bassins restants.

Hormis les trois bassins et les statues, il ne reste rien de la maison des vestales.

Réalisé par Illona et Anne.