LE
CIRCUS MAXIMUS
Introduction :
Le
Circus Maximus a été construit à peu près en l'an 600 av. JC. sur l'ordre du roi étrusque Tarquin l'Ancien à l'emplacement où depuis Romulus se déroulaient
les rites et jeux sacrés en l’honneur de Neptune.
Il
a été maintes fois réaménagé, mais la forme qu’on lui connaît
aujourd’hui (par
représentation) est
en grande partie due à César, car il l’a, à la demande des
spectateurs, agrandi à ses 650 mètres de longueur, et ses 200
mètres de largeur en -46. Il pouvait accueillir environ 250 000
personnes.
I. Lieux de l'édification, utilité :
Au sud du Vélabre existait une dépression entre les collines du Palatin et de l'Aventin, nommée Vallis Murcia, qui de tout temps fut utilisée pour des rassemblements populaires, des processions, des défilés. Un ruisseau en dessinait l'axe central. Cette petite vallée servit pour les courses de chevaux qui étaient les jeux les plus anciens de Rome. C'était le plus grand cirque de la ville.
II.
Les Spectacles :
Le départ des courses était donné d'une tribune, le pulvinar (loge impériale), où se tenait l'organisateur des courses. Ce magistrat donnait le signal du départ, en lançant une étoffe blanche : la mappa. La course devait faire sept tours de piste de 7 500 mètres. Les jeux commencent par la pompa, procession (ou défilé) qui va du Forum Romanum au Circus Maximus.
Les jeux comprenaient de la voltige, des danses pyrrhiques (guerrières), des courses de chars (pour chaque course, douze attelages étaient au départ dans les stalles (les carceres) ; les chars sont tirés par deux chevaux pour les « biges », quatre pour les « quadriges » et jusqu'à dix pour les « decemjuges » ; les cochers étaient souvent des esclaves), et des combats de gladiateurs (avant la construction de l'amphithéâtre de Statilius Taurus et surtout du Colisée, mais ils étaient rares, se déroulant plus généralement sur le Forum Romanum).
Les jeux comprenaient de la voltige, des danses pyrrhiques (guerrières), des courses de chars (pour chaque course, douze attelages étaient au départ dans les stalles (les carceres) ; les chars sont tirés par deux chevaux pour les « biges », quatre pour les « quadriges » et jusqu'à dix pour les « decemjuges » ; les cochers étaient souvent des esclaves), et des combats de gladiateurs (avant la construction de l'amphithéâtre de Statilius Taurus et surtout du Colisée, mais ils étaient rares, se déroulant plus généralement sur le Forum Romanum).
En 549 eut lieu la dernière course, après laquelle le Circus Maximus fut abandonné et tomba en ruine.
III.
Histoire :
destructions, reconstructions, fonctions, et cetera :
De sa
création au VIIème siècle avant J-C à sa désaffectation en 549
(par l'ordre du roi ostrogoth qui mit un terme aux Jeux), le Circus
Maximus
n'a préservé qu'une seule et même fonction, malgré les nombreux
siècles, empereurs, rois et modifications traversés ; celle
d'un cirque romain, variant seulement les Jeux proposés (course de
chars/chevaux, voltige, danses pyrrhiques -guerrières, et cetera).
Cependant, il a connu de
nombreux réaménagements et un agrandissement majeur effectué par
César, lui rajoutant 230 mètres de longueur et 117 mètres de
largeur en -46. Durant le premier siècle,
les constructions et réparations suite à quelques incendies (dont
deux en 64 sous Néron) s'enchaînèrent et se multiplièrent. Les
étapes majeurs de sa conservation et des améliorations sont :
- -239 : douze boxes de départ et une tribune pour les magistrats
- -196 ; mise en place d'un arc triomphal remplaçant une entrée
- -33 : ajout de sept dauphins en bronze et de la Spina
- Sous le règne d'Auguste fut crées une zone réservée aux dieux et une tribune impériale
- -10 : placement de l'obélisque de Ramsès II sur la Spina
- L'empereur Claude fit construire des tribunes en pierres dont deux loges spéciales ; pour l'empereur et les mécènes des Jeux
- Néron fit installer une longue barre continue en bois recouverte d'ivoire pour protéger les spectateurs des fauves, rendant leurs prises impossibles
- Suite au grand incendie de Rome (du 18 au 24 juillet 64), où le cirque fut entièrement dévasté (tribunes, gradins, …), il fut reconstruit en marbre et en pierre
- 357 : placement d'un second obélisque, celui de théodose offert par Thoutmosis III de Thèbes
Le
Circus
Maximus comportait
deux obélisques
installés
successivement sur la spina.
Celui d'Auguste et celui de Constance. Le premier
comportait cette inscription sur son socle :
« Imperator Caesar divi filius Augustus, pontifex maximus, imperator XII, consul XI, tribunicia potestate XIV, Aegypto in potestatem populi Romani redacta, Soli donum dedit. »
Qui
signifie :
« L’imperator
César Auguste, fils du divin (César), grand pontife, imperator 12
fois, consul 6 fois, revêtu de la puissance tribunitienne pour la
14ème fois,
après la soumission de l’Égypte à la puissance du peuple romain,
a fait don (de cet obélisque) au Soleil. »
Mais
au XVIème siècle, le pape Sixte-Quint plaça au centre de la place
du Peuple l'obélisque d'Auguste sur lequel il a fait graver :
« Ante
sacram aedem augustior laetiorque surgo cuius ex vtero virginali aug
imperante sol iustitiae exortus est »
Qui
signifie :
« Je
m’élève plus Auguste et plus joyeux devant la demeure sacrée de
celle dont le ventre virginal, sous le règne d’Auguste, donna
naissance au soleil de la justice. »
Quant au second obélisque, ses faces comportent des hiéroglyphes et la face est du piédestal une inscription latine. Ce dernier est aussi orné de reliefs représentant différentes représentations selon la face ; la face ouest la soumission des Barbares, la face est, Théodose qui offre le laurier de la victoire, celle sud, l'empereur et sa cour comme pour la face nord avec pour différence une course de char en plus.
L'inscription sur la face est est :
"DIFFICILIS QVONDAM DOMINIS PARERE SERENIS
IVSSVS ET EXTINCTIS PALMAM PORTARE TYRANNIS
OMNIA THEODOSIO CEDVNT SVBOLIQVE PERENNI
TER DENIS SIC VICTVS EGO DOMITVSQVE DIEBVS
IVDICE SVB PROCLO SVPERAS ELATVS AD AVRAS"OMNIA THEODOSIO CEDVNT SVBOLIQVE PERENNI
TER DENIS SIC VICTVS EGO DOMITVSQVE DIEBVS
Qui signifie :
« Alors qu’autrefois j’opposais de la résistance, on me donna l’ordre d’obéir à des maîtres sereins et de porter leur palme, une fois les tyrans vaincus. Tout cède à Théodose et à sa descendance éternelle. C’est ainsi que, moi, j’ai été dompté et vaincu en trois fois dix jours et élevé vers le sommet de l’air, sous le gouverneur Proclus. »
V.
D'avant en arrière :
La
vallée herbeuse que forme aujourd'hui le Circus
Maximus
est utilisé pour de grands événements : des
concerts
(jusqu'à 200 000 spectateurs), le
rassemblement
après la victoire de l'Italie
à la Coupe
du monde de football de 2006
(1 million de personnes), des
séances
de cinéma géant en plein air, ...
Les
représentations à son apogée :
De
nos jours :
Aurore & Mathilde